Publié dans Société

Braquage en plein jour - Un élément de la FIP tombe sous les balles 

Publié le vendredi, 28 octobre 2022

Une vie perdue, une grosse somme envolée. Tel est le bilan d’une attaque à main armée survenue hier vers 11h du matin, sur l’avenue menant vers le lycée Jacques Rabemananjara à Salazamay, dans la ville de Toamasina. Le braquage s’était produit au niveau d’un carrefour de Salazamay et qui mène vers Morafeno où ses auteurs étaient venus à bord de 4 scooters. Ces derniers ont subitement bloqué la voie à la monospace de marque Baic, appartenant à une station Shell sise à Ambohijafy. Un élément de la Force d’intervention de la police ou FIP, qui était à la place du mort dans le véhicule, mourait sous les tirs impitoyables du gang.

Toto Martial (50 ans), c’est le nom du malheureux, a cueilli des projectiles en pleine poitrine. Il a succombé des suites de ses blessures, quelques moments à peine après son arrivée à l’hôpital. Il faisait office d’escorte et se trouvait à bord du véhicule. En revanche, le chauffeur mais aussi une autre personne qui étaient dans la voiture,  sont indemnes. Les malfaiteurs semblaient visiblement se désintéresser d’eux.  

Les faits. La voiture se dirigeait tranquillement vers une banque située dans le périmètre du Bazary Be de la cité portuaire pour un versement lorsque les motos des malfrats l’ont interceptée ainsi sur ce chemin. Effectivement, les 8 assaillants, qui ont opéré à visages découverts, ont eu par la suite ce qu’ils voulaient, et ce, au prix de la vie de ce policier : le fonds d’un montant de 40 millions d’ariary prévu à être versé, et qui se trouvait à l’intérieur d’une sacoche, mais surtout aussi l’arme de service , un pistolet automatique que l’élément des Forces de l’ordre tenait dans sa main. Selon une source, les agresseurs, une fois leur victime éliminée, s’étaient emparés de cette sacoche que le membre de la FIP posait sur ses jambes.  

Une fois leur crime consommé, les braqueurs ont pris rapidement la fuite et foncé en direction de Salazamay. De son côté, Toto Martial fut transporté d’urgence à l’hôpital où il a rendu son dernier souffle, cinq minutes après son admission dans une unité de soins. Le désormais ancien fonctionnaire de la Police avait plutôt la bonne côte aux yeux des opérateurs économiques de la capitale Betsimisaraka pour son efficacité au travail. Ces derniers avaient tellement confiance en la victime qu’ils n’ont pas hésité à le solliciter pour ce genre de mission plein de risques, celle qui consiste à sécuriser le transport des fonds, à retirer ou à verser à la banque. Face à cette triste réalité observée dans la capitale économique du pays, certains observateurs ne pouvaient s’empêcher de poser la question si l’élimination de l’élément de la FIP aurait plutôt un relent de vengeance. Il est vrai que quelques jours plus tôt, la FIP a mis définitivement hors d’état de nuire deux assaillants ayant perpétré un autre assaut meurtrier car ayant coûté la vie à un chef de famille à Tsararivotra. En attendant, le procureur qui a convoqué  hier les Forces de défense et de sécurité, a juré que les assassins seront arrêtés, tôt ou tard. Il est grand temps de le faire car on constate une recrudescence alarmante de l’insécurité à Toamasina. Elle revêt différentes formes, allant de la rapine jusqu’à l’homicide en passant bien sûr par le braquage.

 

Franck R. /T.H.

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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